Le vin et votre santé : voilà un thème qui suscite régulièrement le débat. Les études scientifiques qui analysent l'effet du vin sur notre corps sont innombrables et leurs conclusions tout aussi multiples et variées.
Commençons tout d'abord par remonter le temps. Saviez-vous que, jusqu'à l'arrivée des médicaments modernes au 19e siècle, le vin jouait un grand rôle dans la médication ? Mélangé ou non à des plantes salutaires, il était prescrit pour soigner de nombreux maux, dont la "faiblesse" était le moindre. L'effet relaxant et antiseptique de l'alcool était déjà reconnu et utilisé par les médecins dans l'Antiquité et au Moyen Âge. Ceux-ci prescrivaient un verre de vin pour, notamment, favoriser la digestion, reprendre des forces ou soigner la dépression. Il subsiste encore aujourd'hui des traces de cette tradition. Pensez au grog, ce mélange de rhum, d'eau chaude, de miel et de citron, que l'on boit en hiver en cas de rhume.
Le secret des peaux
Quand nous parlons aujourd'hui des effets du vin sur la santé, il est surtout question du vin rouge. Cela s'explique par les tannins, qui sont présents dans la peau des raisins. Or, seuls les vins rouges nécessitent un long contact avec les peaux lors de leur fabrication (hormis quelques exceptions pour certains vins blancs). Ces tannins contiennent les substances que l'on considère comme bonnes pour la santé. Parmi celles-ci, on peut citer le resvératrol. Cette substance aurait un effet positif sur la prévention des maladies cardiaques et des cancers. Tout a commencé en 1991 lorsqu'une émission télévisée américaine s'est penchée sur le « paradoxe français » : comment expliquer que les Français, qui consomment pourtant beaucoup de graisses saturées, ne meurent pas massivement de maladies cardio-vasculaires ? La réponse serait à chercher dans la consommation de vin rouge. Durant les semaines qui suivirent la diffusion de l'émission, le vin rouge connut une immense popularité aux États-Unis alors que cette boisson était jusqu'alors ignorée.
Effet de l'alcool
Que ce soit aux États-Unis ou en Europe, de nombreuses études ont entre-temps été consacrées aux effets soi-disant favorables de la consommation quotidienne d'un verre de vin rouge. Dans les journaux et sur internet, on peut lire de nombreux articles de scientifiques énonçant leurs arguments (pour ou contre). Le resvératrol reste un important sujet d'étude, mais les chercheurs analysent aussi les effets de l'alcool sur le corps humain. Par exemple, le fait qu'il permettrait d'augmenter le « bon » cholestérol et de réduire le « mauvais ».
Selon le centre néerlandais Voedingscentrum chargé des questions relatives à l'alimentation, des conclusions bien documentées indiquent qu'une consommation modérée d'alcool (jusqu'à 15 g par jour, soit 1,5 verre maximum) réduit le risque de certaines maladies chroniques. Toutefois, la consommation d'alcool accroît également le risque d'autres affections chroniques. Autrement dit, si l'alcool peut aider à éviter certaines maladies, il s'avère également nuisible pour d'autres. Quoi qu'il en soit, le Voedingscentrum déconseille de boire plus d'1,5 verre de vin par jour.
Envie d'en savoir plus sur les effets du vin ? Par exemple, sur le nombre de calories dans un verre de vin ?