Le Beaujolais fait en principe partie de la Bourgogne, mais on le considère souvent comme une région viticole distincte. Non seulement en raison de la différence de cépage, mais aussi en raison de la différence de sol. Alors qu’en Bourgogne, le chardonnay et le pinot noir sont rois, c’est le gamay, cépage noir, qui règne dans le Beaujolais. Dans certaines parties de la Bourgogne, le sol est calcaire, notamment à Chablis et en Côte d’Or, et composé d’argile, de marne et de sable. Les meilleurs terroirs du Beaujolais sont en granit et le climat y est plus chaud et plus ensoleillé que dans le nord de la Bourgogne. Le Beaujolais produit essentiellement des vins rouges fruités, souples et ronds en bouche.
La plupart des vins du Beaujolais sont meilleurs lorsqu’ils sont consommés jeunes et légèrement rafraîchis, à une température de 12 à 14 °C. C’est alors que leur saveur s’épanouit le mieux. Le buveur de vin rouge novice choisira un Beaujolais, car c’est un vin très accessible.
Le Beaujolais n’étant pas un vin très corsé, il s’accorde parfaitement avec les plats légers. Ce vin rouge français peut se boire à l’apéritif pour accompagner de la charcuterie. Il accompagne aussi le pâté et le foie de veau en entrée ou en entremets. Pour le plat principal, pensez au lapin et à la volaille, comme le poulet et la dinde.
Il y a 12 appellations dans le Beaujolais : l’appellation englobante Beaujolais, le Beaujolais-Villages et les dix crus. Plus d’un tiers est commercialisé sous le nom de « Beaujolais » et est notamment composé de gamay. Le moût des vins rouges doit avoir une teneur potentielle en alcool minimale de 10 %. Si cette teneur est de 10,5 %, l’étiquette peut contenir le mot Supérieur. Il existe aussi du Beaujolais blanc sur le marché. Toutefois, ce Beaujolais blanc, élaboré à partir de chardonnay, est assez rare. Environ un tiers de la production est vendu sous le nom de Beaujolais-Villages. Il peut s’agir de blanc, de rouge ou de rosé. Le degré minimum d’alcool est de 11 % pour le blanc et de 10,5 % pour le rouge et le rosé.
Ces dernières années, les crus, en particulier, sont de plus en plus souvent élaborés dans le style bourguignon, avec beaucoup plus de structure et parfois aussi un élevage sous bois. Les vins ne sont d’ailleurs pas toujours produits selon la macération semi-carbonique et de nombreux vignerons préfèrent la méthode de vinification traditionnelle. Il existe dix crus différents du Beaujolais :
Les vins primeurs du Beaujolais Nouveau sont bien connus dans le monde du vin. Heureusement, la qualité de ce type de vin s’est considérablement améliorée ces dernières années. Chaque année, le Beaujolais Nouveau inonde le marché le troisième jeudi de novembre, il est donc très jeune et le but est aussi de le boire jeune. Le vin est obtenu par macération semi-carbonique. Il s’agit d’un processus de carbonatation partielle dans lequel les grappes entières sont jetées dans la cuve de fermentation. Par leur poids, les raisins du fond sont écrasés, ce qui libère du gaz carbonique et déclenche la fermentation. La fermentation alcoolique ne dure que quatre jours, alors que pour le Beaujolais-Villages et les crus, elle est de six à douze jours. On procède ensuite au pressage. Cette forme de vinification ne peut pas être utilisée pour les crus.